« Nous ne demandons pas la gratuité, nous voulons de la collaboration saine. » En Turquie, Ousmane Sonko a livré un discours qui bouscule les codes de la diplomatie africaine traditionnelle

En visite officielle en Turquie, le Premier ministre Ousmane Sonko a livé un discours remarqué qui rompt avec la diplomatie africaine traditionnelle. Face à son homologue turc, il a revendiqué l’émergence d’un « leadership africain de nouveau type, décomplexé et conscient de ses responsabilités ».

« Nous ne demandons pas la gratuité, nous n’attendons pas de l’aide, nous voulons de la collaboration saine », a martelé Sonko, incarnant cette nouvelle génération de dirigeants africains qui refuse la posture de demandeur.

Le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité de partenariats « dans un cadre respectueux » et « dans une volonté partagée de gain équilibré des deux parties ». L’Afrique, « présent du monde »

Sonko va plus loin en affirmant que « l’Afrique n’est pas l’avenir du monde, c’est le présent du monde », rejetant ainsi la vision paternaliste qui présente le continent comme un éternel potentiel à développer. Pour lui, l’Afrique dispose déjà des atouts pour « tirer la croissance mondiale »